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          Dans le domaine de la construction, la fabrication du béton est à l’origine de 5 à 10 % du CO2 produit par l’homme. La de la production de béton est énergivore, puisqu'elle nécessite de chauffer à 1450°C un mélange de calcaire et d'aluminosilicates (argile). C'est pourquoi une tonne de béton produit une tonne de CO2. De plus, le béton classique ne résiste qu’à des pressions de 60 mégapascals, pour une durée de vie d’une centaine d’années. Or, le béton est un produit que l'on consomme sans modération : un peu plus de 3 milliards de tonnes par an !

Des chercheurs travaillent sur le corail pour améliorer les capacités du béton, très polluant, moins résistant que le corail à la pression et d'une durée de vie plus courte. En effet, un massif corallien vit près de 800 ans et peut résister à des pressions allant jusqu’à 80 mégapascals.

Par exemple, le squelette du corail rouge est formé de deux types de structures squelettiques : l’axe squelettique (ou squelette axial ) et les sclérites (petits grains de calcaire de 30 à 90 μm, également appelés spicules) situés majoritairement près de la surface externe de l'animal et qui pourraient jouer un rôle dans la protection mécanique contre l'abrasion.

 

Ces deux structures biominérales sont formées de carbonate de calcium cristallisé sous forme de calcite enrichi principalement en magnésium (Mg2+).

L’industrie du béton cherche à imiter le processus par lequel les organismes vivants produisent des minéraux, afin de durcir ou raidir leurs tissus pour former des tissus minéralisés, appelé bio-minéralisation. Pour cela, on s’inspire de la façon dont les coraux forment leur squelette. « L’assemblage » de CO2 et d’eau permet de construire du carbonate de calcium et de magnésium que l’on trouve dans le squelette du corail. Ces deux éléments sont également les produits de base de la production des ciments.


 

Le fondateur de l'entreprise Calera aux Etats Unis, Brent Constantz s'est d'ailleurs inspiré de la façon dont les coraux construisent les récifs par bio-minéralisation.

 

 

 

 

Il a créé un ciment composé de ½ tonne de Co2 par tonne fabriquée. S’inspirant du métabolisme du corail, ce procédé consiste à capter du C02 et à le transformer en carbonate de calcium après dissolution dans l’eau de mer. Dans son procédé, le CO2 n'est plus émis lors de la cuisson mais au contraire utilisé pour fabriquer du carbonate de calcium solide, un ingrédient essentiel du ciment. On ne connaît pas encore les performances de ce ciment dont les procédés de fabrication restent secrets ; mais si cette approche marche, elle sera révolutionnaire. Le « recyclage » du CO2 émis par d'autres industries (centrales nucléaires, serres,…) qui se trouvent à proximité des usines de béton et utilisé pour fabriquer un nouveau matériau est une illustration du principe de fonctionnement de l'écologie (ou symbiose: association étroite de deux ou plusieurs organismes différents, mutuellement bénéfiques, voire indispensables à leur survie) industrielle fondée sur l'utilisation des déchets comme ressources.

 

Béton corail:

Squelette d'un corail

Schéma explicatif de la fabrication de béton vert

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© 2018 - Ali-Moussa Nessrine,  Bailly Jean-Charles , Pifaut Romain,  Rostein Shani

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